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Conférenciers invités
Une conférence en l'honneur de Michael Siegal, sera donnée par Luca Surian, Département des Sciences Cognitives et de l'Éducation et Centre Pour les sciences de l'esprit/cerveau, Université de Trente, Italie. Stéphanie BARBU
UMR 6552 ETHOS - Éthologie animale et humaine, website: Title: Socio-economic status and gender influences on early language acquisition: input exposure and developmental dynamics over the preschool years.Abstract:Le statut socio-economic (SES) et le genre ont été identifiés de façon répétée comme une source de variation pour divers aspects du langage. Il y a beaucoup de variabilité entre les enfants au cours de l'acquisition du langage, les petites filles de statut socio-économique élevé développant certains traits plus tôts que d'autres enfants du même âge. Toutefois la question de savoir si le SES impacte également garçons et filles, aussi bien que la question de la magnitude et de la persistance de ces différences au cours du développement, restent ouvertes. De plus, les enfants sont exposés à des variations importantes du langage parlé dans leur entourage. Cette variation n'est pas non-structurée ou aléatoire, mais plutôt sociallement structurée selon diverses dimensions telles que les caractéristiques socio-démographiques du locuteur ou le contexte situationnel du discours. Nous avons de plus en plus de preuves que les enfants acquièrent tôt des aspects de la variation structurée présente dans le discours des adultes. Toutefois, des questions concernant comment les enfants traitent cette variation pendant l'acquisition et quand et comment ils acquièrent des patrons sociolinguistiques variables ont été largement négligées. Pour éprouver les influences du genre et du SES à la fois sur les capacités verbales des enfants et sur les usages sociolinguistiques dans la petite enfance, nous avons compilé un ensemble d'études examinant comment des enfants de 2 à 6 ans acquièrent une alternance phonologique fréquente : les liaisons. Les liaisons constituent un défi pour l’enfant qui doit isoler les mots dans le flux du discours : en témoignent de nombreuses erreurs chez le jeune enfant. De plus, il existe des liaisons de deux types : les liaisons obligatoires qui sont imposées et ne varient pas avec les caractéristiques des locuteurs adultes, et les liaisons variables que les locuteurs adultes n’utilisent pas tous de la même manière, en fonction de leur identité. Les liaisons sont aussi un indicateur important des effets de fréquence. Pour toutes ces raisons, les liaisons sont susceptibles de mettre en valeur l’impact des différences quantitatives et qualitatives dans l’input, à la croisée des perspectives psycholinguistiques et sociolinguistiques.Curriculum:Stéphanie Barbu est Maître de Conférences à l'Université Rennes 1 (Rennes, France). Depuis 1996, elle a mené ses travaux au sein du département “Éthologie Animale et Humaine” , UMR 6552, associée au CNRS. Elle a obtenu son doctorat en biologie en 2000, specializing in human ethology first focusing on peers’ social interactions and friendships during early childhood. Elle a été recrutée comme Maitre de Conférences en 2001. Depuis 1996, elle enseigne également l'éthologie, les neurosciences comportementales et la psychologie développementale à des étudiants de biologie et de psychologie. Elle dédie sa recherche à l'étude du langage dans le nid des interactions et relations sociales. Actuellement, son intérêt principal porte sur le développement social et linguistique des enfants étudiés sur une longue période développementale (de l’âge préscolaire aux années de scolarisation) en combinant les approches naturalistes et expérimentales pour aborder les différents contextes de socialisation : l’école et la famille. Elle interroge principalement l’influence des partenaires sociaux (adultes et pairs) sur les compétences verbales et sociales des enfants et sur leur comportement, et sur l’usage que font les enfants de la langue dans leur gestion des interactions et relations sociales. L’objectif principal de cette recherche est d’accroître notre compréhension de la nature des interactions sociales et des mécanismes qui sous-tendent les comportements langagiers et sociaux chez l’homme. . Sa recherche bénéficie d’une interdisciplinarité forte, puisqu’elle intègre les perspectives et méthodologies de l’éthologie, des neurosciences, de la psycholinguistique et de la sociolinguistique. Elle a été membre ou coordinatrice d’un certain nombre de programmes scientifiques financés par le CNRS, le ministère de la recherche ou l’ANR (Agence Nationale de la Recherche), sur de grands thèmes comme l’évolution du langage, les approches comparatives homme/animal du développement verbal/vocal, l’apprentissage et les usages chez des populations au développement typique (programmes “Les origines de l’homme du langage et des langues” ANR jeunes chercheurs) ou à la suite de troubles perceptuels et de remédiations (par ex. avec des enfants sourds ayant bénéficié d’implants cochléaires, programme « Cognitique ») , la variation sociolinguistique, l’acquisition et les usages au sein de réseaux sociaux (programmes « systèmes complexes en sciences humaines et sociales », « Espèces et territoires », ANR –Apprentissages, connaissances et société). Elle a été invitée à présenter ses travaux dans de grandes conférences internationales et symposiums dans des disciplines variées, dont l’éthologie, le développement du genre et l’acquisition du langage, et s’est aussi adressée à des auditoires plus larges dans le cadre de conférences ou de diffusions radiophoniques / audio-visuelles nationales. Steven GillisComputational Linguistics and Psycholinguistics Research Center Website: http://www.cnts.ua.ac.be/~gillis/ Title: Will they ever catch up? The effects of auditory depreviation and cochlear implantation on language acquisitionAbstract:Curriculum:Steven Gillis (docteur en linguistique, 1984) enseigne actuellement l’acquisition et le traitement du langage à l’université d’Antwerp. Il codirige aussi le Centre de Recherche en Linguistique Computationnelle et Psycholinguistique (CLiPS) http://www.cnts.ua.ac.be/~gillis/ Au cours des 20 dernières années, il a publié sur l’acquisition du néerlandais langue maternelle, et s’est principalement intéressé au développement pré-lexical ainsi qu’aux premières acquisitions et développements phonologiques, morphologiques et syntaxiques. Ses recherches actuelles se concentrent principalement sur les premiers développements langagiers et discursifs chez les enfants sourds équipés d’implants cochléaires. Il prête un vif intérêt aux questionnements sur l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, et tout particulièrement aux simulations informatiques de l’acquisition d’une langue en milieu naturel. Il a été le premier linguiste lauréat du prix IBM d’informatique en 1979 pour sa contribution au domaine. Il a été impliqué dans le projet CHILDES dès sa conception, et héberge toujours une sauvegarde de la base de données CHILDES à l’Université d’Antwerp. Il a aussi pris une part active dans l’effort déployé par les gouvernements néerlandais et flamands pour la collecte d’un corpus de néerlandais contemporain standard (« le corpus de néerlandais parlé ») Elena LievenDirectrice, Max Planck Child Study Centre, University of Manchester Websites: http://www.psych-sci.manchester.ac.uk/staff/ElenaLieven ; http://www.eva.mpg.de/psycho/staff/lieven/ Title: Exploring pathways of language developmentAbstract:Dans cette présentation, j'explorerai la question de ce qui change dans le système langagier de l'enfant au cours du développement. Je commencerai avec la communication préverbale et argumenterai qu'elle fournit une base essentielle et universelle pour apprendre le langage. Ensuite en utilisant des résultats d'études de corpus, de modélisations et d'expérimentations je pisterai le rôle de la fréquence, de la sémantique et de la pragmatique dans la façon dont les représentations linguistiques se développement dans les permières années. Je conclurai en suggérant qu'il est bien plus facile de rendre compte de ces données en utilisant un modèle réseau probabiliste qu'un modèle basé sur des règles. Curriculum:ELENA LIEVEN est directrice du Max Planck Child Study Centre, dans le département de psychologie de l'Université de Manchester où elle occupe un poste de professeur. Elle est chercheur émérite dans le département de psychologie comparative et développementale de l'institut Max Plank d'anthropologie évolutionniste de Leipzig. Elle a fait sa thèse à l'université de Cambridge. Elle a été rédactrice en chef de la revue Journal of Child Language entre 1996 et 2005. Elle a joué un rôle clé dans la conception et le recueil de corpus de données spontanées en acquisition du langage, y compris dans les corpus denses récemment constituées au Max Planck. Elle est membre du projet de documentation du chintang et du puma, un projet DOBES financé par la fondation Volkswagen destiné à documenter ces deux langues sino-tibétaines du Népal, actuellement en danger, d'un point de vue linguistique et ethnographique. Les principaux domaines de recherche d'E. Lieven comprennent : les approches du développement du langage basées sur l'usage, l'émergence et la construction de la grammaire, les relations entre les caractéristiques de l'input et le processus de développement du langage, et la variation dans l'environnement communicationnel de l'enfant. Stephanie StokesInstitute of Language, Brain & Behaviour Website: http://www.cmds.canterbury.ac.nz/people/stokes02.shtml Title: Learning in Emerging Lexicons: Crosslinguistic EvidenceAbstractLes premiers mots des enfants sont influencés par les caractéristiques des mots de l'input adulte au niveau sonore (phonologique) et au niveau du mot entier (lexical), et les régularités statistiques avec lesquelles ils apparaissent. . Par exemple, les premiers mots produits par les nourrissons sont des mots courts qui ressemblent à de nombreux autres morts présents dans l’input adulte (ainsi le mot anglais « cat » compte 35 mots similaires ou « voisins » comme « mat », « pat », « cap », « kit »). Ces mots ont une « forte densité de voisinage ». Les mots qui comptent peu de voisins phonologiques sont appelés des mots « rares » (le terme anglais « mouth » compte seulement 5 voisins, « mouse », « myth », « moth », « south » et « mouthe »). Nos travaux suggèrent que la plupart des enfants anglophones dépassent vite le stade de l’apprentissage basé sur la caractéristique statistique de forte densité de voisinage, pour apprendre des mots de faible densité (mots rares), alors que les enfants qui présentent un apprentissage plus lent ont plus de difficulté à apprendre les mots de faible densité. Nous avons montré que les enfants qui parlent plus tard utilisaient davantage de mots « denses » que les enfants du même âge qui présentent un développement plus typique. Observera-t-on le même phénomène dans d’autres langues ? Et comment interpréter ces résultats$nbsp;? Curriculum:Stephanie F. Stokes est membre de l’Institut Langage, Cerveau et Comportement, elle est également professeur et son enseignement porte sur les troubles de la communication. Elle est directrice associés des jeunes chercheurs de l’Université de Canterbury, Nouvelle Zélande. Elle a occupé des postes successifs en Australie, à Hong Kong, en Angleterre et en Nouvelle Zélande. Elle a été Editeur Associés de Journal of Speech Language and Hearing Research, et fait actuellement partie du comité editorial de Journal of Child Language. Luca SurianDepartment of Cognitive Sciences and Education and Center for Mind/Brain Sciences University of Trento, Italy Website: http://www.unitn.it/en/cimec/11745/luca-surian Title: "Should we see language and conversation as the keys to understand cognitive development? A talk in honor of Michael Siegal"Abstract:Une littérature très riche sur le développement cognitif précoce suggère que les enfants préverbaux possèdent une connaissance abstraite dans une variété de domaines tels que les objets, la causation mécanique, le nombre, l'espace et la cognition sociale. Par opposition, les enfants de maternelle sont réputés échouer à de nombreuses tâches relevant de ces domaines. Pourquoi les bébés sont-ils si compétents et les enfants de maternelle si incompétents ? Les travaux empiriques et théoriques de Michael Siegal nous aident à réconcilier ces résultats apparemment contradictoires et à voir comment un vision globale du développement cognitif doit prendre en considération à la fois les bases innées des domaines fondamentaux de la connaissance et les effets de la langue et de l'expérience conversationnelle sur le développement conceptuel des enfants et leurs performances dans les tâches expérimentales. Dans cette conférence, J'illustrerai les idées de Michael examinant principalement les résultats qui pointent vers l'émergence précoce d'un sens de l'équité et une connaissance des états mentaux et j'évaluerai des interprétations concurrentes sur l'effet de l'expérience avec la langue mentionnées dans nos études récentes sur les enfants bilingues et les bébés sourds. Curriculum:Luca Surian est professeur titulaire de psychologie développementale à l'unviversité de Trente en Italie. Il a aussi occupé des postes au MRC Cognitive Development Unit à Londres et aux départements de psychologie de l'université de Padoue (Italie), Trieste (Italie) et Greensboro (Caroline du Nord, USA), où il était financé par une bourse Fullbright. Depuis plus de 20 ans, il mène des recherches sur le développement du langage et les processus cognitifs, avec un intérêt particulier pour le développement conceptuel et l'acquisition de la compétence communicative, à la fois chez les enfants tout venant et les enfants dont le développement est atypique (autisme, SLI). Récemment, il a publié plusieurs études sur le développement de la cognition sociale chez les bébés préverbaux, les enfants monolingues et bilingues et les bébés sourds nés de parents entendants. |
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